Au Mali, cette 10ème édition du festival "Ogobagna" s'est achevé à Bamako le mardi 4 février. Avec ses danses, ses masques impressionnants et ses lutteurs traditionnels, le festival a rendu un vibrant hommage à la culture dogon du centre du pays, région autrefois très touristique, dont l’accès est devenu difficile depuis des années à cause de la crise sécuritaire.
Pendant une semaine, la culture dogon a été transportée en pleine capitale Bamako, avec la reconstitution d'un village traditionnel sur les berges du majestueux fleuve Niger.
Placée sous le thème "Traditions africaines et modernité", la 10ème édition du festival "a été un franc succès selon son organisateur Pierre Adeye Togo. Le moment phare de chaque édition reste le défilé des masques tutélaires du pays dogon.
"La cérémonie de danse de masque est un élément important pour l’histoire et pour la communion des Dogons. Puisque c’est une cérémonie qui permet aux âmes de nos patriarches défunts d’intégrer le monde des ancêtres, qui est supposé être le monde du paradis", affirme Sekou Dolo, guide des masques.
Cette année, en plus des activités traditionnelles, de nouvelles épreuves comme la lutte traditionnelle, les courses de pirogues et un espace dédié aux enfants ont été créés. Mais ce sont les danses qui ont été préférées par le public :
« J'en ai eu la chair de poule, c'est une danse qui raconte notre histoire, celle des Dogan. Notre passé depuis l'enfance de l'ethnie Dogôn. Cela m'a permis de me ressourcer », soutient Aly Ombotimbe, spectateur.
Le chef de transition, le général Assimi Goïta, a proclamé 2025 comme année de la culture. Et avec la participation d'artistes venus du Burkina Faso, du Niger, du Sénégal et de la Guinée, le festival Ogobagna 2025 a pris une dimension sous-régionale.
Forum