A la chambre haute du Congrès, où les républicains détiennent une courte majorité, la nomination de Mme Noem a été approuvée par 59 sénateurs tandis que 34 ont voté contre.
Le vote s'est tenu au lendemain de la confirmation de justesse du nouveau ministre de la Défense, Pete Hegseth, malgré des accusations d'agression sexuelle, de consommation excessive d'alcool, ou de manque d'expérience.
Outre M. Hegseth, le nouveau chef de la diplomatie américaine Marco Rubio et le directeur de la CIA John Ratcliffe ont également été approuvés récemment par le Sénat.
Agée de 53 ans, Kristi Noem est la gouverneure du Dakota du Sud (Nord) depuis 2019.
Désormais à la tête du ministère de la Sécurité intérieure, elle a la responsabilité de plus de 260.000 employés fédéraux, soit le troisième plus gros ministère des Etats-Unis, derrière le Pentagone et les Anciens combattants.
Mme Noem prend notamment la tête des agences chargées du programme d'expulsions de Donald Trump mais aussi de la sécurité des frontières, de la cybersécurité, ou encore de la réponse aux catastrophes naturelles.
Donald Trump a promis pendant sa campagne de lancer "le plus grand programme d'expulsions de l'histoire américaine", en utilisant les forces armées si nécessaire. La Maison Blanche s'est targuée cette semaine de l'arrestation de centaines de "migrants criminels illégaux", soulignant qu'ils avaient été expulsés par avions militaires plutôt que civils, comme c'était le cas précédemment.
Kristi Noem avait été pressentie un temps pour devenir la colistière de Trump à la présidentielle de novembre. Mais ses chances avaient pris du plomb dans l'aile en avril avec la publication d'extraits de ses mémoires.
La gouverneure y écrivait avoir tué par balle sa chienne Cricket, âgée d'un peu plus d'un an, parce qu'elle était "indomptable".
Lors de son audition mi-janvier devant les sénateurs, Kristi Noem avait déclaré que la frontière avec le Mexique était "la menace N.1 pour notre sécurité intérieure".
"Sous ma direction au ministère de la Sécurité intérieure, il n'y aura aucun parti pris politique sur la manière dont l'aide aux sinistrés sera fournie", avait-elle par ailleurs assuré, en réponse aux interroations sur la distribution d'aide financière fédérale après une catastrophe naturelle.
Un engagement qui a semblé sujet à caution après les récentes menaces de Donald Trump de suspendre l'aide à la Californie -- Etat démocrate actuellement ravagé par des incendies -- si cette dernière ne se pliait pas à certaines exigences, notamment la mise en place de réformes voulues par le camp conservateur.
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