Khartoum soutient que les Émirats arabes unis sont "complices du génocide des Massalits (une communauté au Soudan) en raison de leurs directives et de leur soutien financier, politique et militaire considérable à la milice rebelle FSR", a déclaré la CIJ dans un communiqué jeudi. Les Émirats arabes unis ont nié à plusieurs reprises soutenir les FSR.
Une guerre oppose depuis avril 2023 l'armée, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, aux paramilitaires des FSR de son ex-adjoint, le général Mohamed Hamdane Daglo. Les combats ont fait des dizaines de milliers de morts et plus de 12 millions de déplacés.
Le Soudan a appelé la CIJ, qui statue sur les différends entre pays, à émettre des ordonnances d'urgence - des "mesures provisoires" dans le vocabulaire de la cour - notamment pour forcer les Émirats arabes unis à payer des réparations.
"Les Émirats arabes unis doivent réparer intégralement le préjudice causé par leurs actes internationalement illicites, notamment en indemnisant les victimes de la guerre", a affirmé le Soudan dans sa requête.
Les décisions de la CIJ sont juridiquement contraignantes, mais la cour n'a pas le pouvoir de les faire appliquer. Elle a par exemple ordonné à la Russie de stopper ses opérations militaires en Ukraine quelques semaines seulement après l'invasion, sans succès.
Le Soudan a déposé une requête visant les Émirats devant la Cour internationale de justice, affirmant que ce pays est complice d'un génocide en raison de son soutien présumé aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).
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