"Une saison décevante." Interrogé le mois dernier, le propriétaire majoritaire des 76ers, Josh Harris, n’a pu cacher son exaspération face à la situation de sa franchise en NBA. Onzième de la Conférence Est, l'équipe de Philadelphie est actuellement hors course pour les playoffs.
Une position bien en deçà des attentes pour un groupe que les bookmakers avaient placé au quatrième rang des favoris pour le titre en début de saison. Un optimisme généré par l'ajout de l'ancienne vedette des Clippers de Los Angeles, Paul George, à l'intersaison.
Sur le papier, son trio avec l'ancien MIP 2024 (joueur ayant le plus progressé), Tyrese Maxey, et surtout le MVP 2023 (meilleur joueur), Joel Embiid, paraissait prometteur. Malheureusement, les trois n'ont pu être alignés ensemble qu'à 10 reprises sur 48 possibles pour l'heure cette saison.
C'est la conséquence des absences répétées dues notamment aux blessures. Le cas Embiid est particulièrement criant, avec seulement 13 matchs disputés jusqu'ici. Un bilan bien maigre de la part du nouveau champion olympique américain.
Un dilemme à résoudre
Mais une situation bien familière pour le natif de Yaoundé dont la trajectoire de carrière est constamment remise en cause par un corps réputé fragile. Absent des parquets depuis le 4 janvier 2025 pour cause de blessure au genou, Joel Embiid se retrouve une nouvelle fois dans l'ornière.
De quoi mettre son équipe dans l'embarras. Auteur de 19 victoires pour 29 défaites, les 76ers doivent faire face à un choix cornélien concernant la gestion de leur joueur phare. En effet, certains privilégient son maintien en activité avec un retour progressif à la compétition.
D'autres suggèrent une mise au repos total jusqu'à la prochaine saison, permettant au pivot de se reconstruire physiquement sur une période complète de huit mois. Une approche censée lui permettre de rester beaucoup plus disponible, quitte à faire l'impasse sur le reste de la saison en cours.
La décision est d'autant plus complexe que les Sixers sont pris dans un dilemme. La franchise possède un premier tour de draft 2025 protégé à condition de terminer parmi les six dernières équipes de la ligue. Dans le cas contraire, ce choix reviendrait au Thunder d'Oklahoma City.
Une confiance renouvelée ?
En attendant, la "trade deadline" du 6 février 2025 – date limite jusqu'à laquelle les équipes peuvent effectuer des échanges de joueurs entre elles pendant la saison régulière – représente l'opportunité ultime pour Philadelphie de prendre une direction stratégique pour le reste de cette campagne. Même si Josh Harris préfère s'accrocher à la résilience historique d'Embiid et rappelle ses deux premières saisons compliquées avec les Sixers.
"Joel est un guerrier. Il s'est battu à travers de nombreuses blessures pour devenir MVP. Je l'ai vu grandir depuis ses débuts où il ne jouait pas du tout, puis ces années où il ne disputait qu'une trentaine de matches, jusqu'à son apogée. Je veux qu'il remette son corps en état et qu’il retourne sur le terrain. S'il revient, tout rentrera dans l'ordre", a confié l'homme d'affaires au site d'information The Athletic.
À 30 ans, Joel Embiid est dans une situation délicate avec un corps meurtri. Cela pose la question de sa gestion à long terme, alors que les 76ers lui ont confié les clés de leurs ambitions.
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